On pourra s'interroger longuement sur la stratégie de la WARNER pour la sortie de TENET. Désirée par Christopher Nolan, son exploitation prématurée n'aura pas donné le feu vert à un retour gagnant des films au cinéma. Certes, les sorties commencent à reprendre au fur et à mesure (notamment en France), mais les productions majeures restent bien gardées par les majors.
Puisqu'au final, TENET n'est pas le sauveur annoncé. Une étiquette d'ailleurs improbable, puisque la crise sanitaire dépasse de très loin le cadre du 7ème art. On peut remercier le film de Christopher Nolan de prouver que les spectateurs restent attachés à la salle de cinéma, et c'est l'un des seuls enseignements positifs que l'on pourra réellement tirer de cette opération puisque la relance du marché américain n'arrivera pas avec TENET...
Peut-être allons-nous vers une autre forme de box-office, plus longue, moins immédiate. Signe encourageant ? TENET ne perd que 29 % de ses recettes outre-Atlantique avec seulement 20 salles supplémentaires, portant son total à 36,1 millions de dollars. Même son de cloche à l'international où la baisse est faible (seulement -18 %), ce qui donne un total mondial de 250,1 millions de dollars. Avec le boulevard qui s'offre à lui et les salles qui vont rouvrir au fur et à mesure (et, par conséquent, un marché en hausse), TENET rentrera dans ses frais (205 millions, hors promo).